Paperboy


La présence de l’imberbe Zac Efron devrait faire fuir l’amateur d’étrange cinéma, et pourtant, Paperboy est un thriller bien noir et crasseux. Pour ceux qui auraient peur, il y a aussi Nicole Kidman, toujours sculpturale et avide d’incarner des personnages parfois difficiles. Le film est surtout connu pour sa scène sur la plage, où la grande Nicole fait pipi sur le petit Zac? afin de limiter les dégâts causés par un banc de méduses. Mais il faut dire que ce point reste anecdotique, bien que rigolo.

Dans l’Amérique des années 60, dans un patelin de Floride, la bimbo Charlotte se prend d’amour pour Hillary, un condamné à mort qui végète en prison. Avec l’aide de Ward et Yardley, deux journalistes venus pour l’occasion, elle va se battre pour faire libérer Hillary, qu’ils pensent accusé à tort du meurtre du shérif local.

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Paperboy provoque des sentiments mitigés. Les acteurs donnent un maximum et Nicole Kidman mène la danse avec son personnage excentrique et un peu simplet. Matthew McConaughey est toujours royal (pas autant que dans Killer Joe). L’atmosphère craignos est réussie. On ressent littéralement la chaleur et la moiteur de la Floride, à quelques pas du marais, la résidence des psychopathes, que l’on devine antichambre de l’enfer.

Le véritable intérêt du film se trouve sans doute dans son mauvais goût plus ou moins assumé. On ressent le même genre de plaisir à feuilleter un magazine people qui égratigne les stars ou les surprend dans leur intimité. On sait que c’est pas bon mais on ne peut s’empêcher de regarder. Le point culminant se trouve être une scène en prison où Charlotte mime une fellation à l’attention de Hillary, mais devant les deux journalistes et le petit paperboy amoureux de la belle. Si l’on cherche plaisir plus noble, on pourra s’intéresser à la vie amoureuse et sexuelle des différents personnages. Ce qui sauve le film, c’est qu’il est une farce. Le réalisateur est évidemment conscient de son mauvais goût. L’intrigue policière (Hillary est-il coupable oui ou non ?) passe à l’arrière-plan.

Paperboy est loin de révolutionner le genre mais il reste un sympathique thriller à déguster entre potes un samedi soir de spleen.

Disponible en blu-ray et en dvd chez Metropolitan Films.


A propos de Jérôme

toute-puissance mégalomaniaque, oeil de Sauron, assoiffé de pouvoir et d’argent, Jérôme est le father de big brother, unique et multiple à la fois, indivisible et multitude, doué d’ubiquité. Il contrôle Cinétrange, en manipulant l’âme des rédacteurs comme des marionnettes de chiffons. Passionné de guerre, il collectionne les fusils mitrailleurs. Le famas français occupe une place d’exception dans son coeur. C’est aussi un père aimant et un scientifique spécialisé dans les nouvelles technologies de l’information. Pour faire tout cela, il a huit doppel gangers, dont deux maléfiques. Il habite au centre du monde, c’est-à-dire près de Colmar.

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