My name is Bruce, de Bruce Campbell


Pour beaucoup, Bruce Campbell n’est l’homme que d’une seule série de films : la trilogie Evil Dead de Sam Raimi. Même s’il travaille régulièrement, il faut avouer que l’acteur au menton plat n’est plus jamais parvenu à atteindre une large reconnaissance depuis Evil Dead. Il n’a surtout pas suivi l’ascension fulgurante de son compère Sam Raimi, qui a révolutionné le film de super héros à Hollywood avec ses Spiderman. Paradoxalement c’est Bubba Ho-Tep, mettant en scène un couple de vieux séniles mythomanes, qui a redonné à Bruce Campbell une seconde jeunesse. Le film l’a fait découvrir à un public plus large que son cercle de fans hardcore, même si ce succès reste tout relatif. Mais excepté cela, il fait surtout des voix (il a un timbre très reconnaissable), occupe de petits rôles au cinéma et des grands rôles dans des direct-to-video (Alien Apocalypse) et la série Burn Notice.

Un soir de biture dans un cimetière, l’adolescent Jeff et ses potes réveillent Guan-Di, un démon chinois protecteur des anciens mineurs immigrés de Gold lick, en Oregon. Guan-Di se met à décapiter les autochtones et Jeff pense alors à faire appel à Bruce Campbell dont il est un grand fan. L’acteur tourne justement son nouveau film Cave Alien 2. Il est kidnappé par Jeff qui le ramène au village et qui compte sur lui pour se débarrasser de la malédiction locale.

My name is Bruce fonctionne à la fois comme une série Z et comme une comédie pleine d’autodérision. L’acteur s’amuse en effet à analyser son statut d’acteur « culte » et sa carrière, pas vraiment remplie de chef d’oeuvres. Ce qui est touchant, c’est qu’il semble vraiment lucide sur sa situation un peu spéciale. Comme Campbell est aussi réalisateur de son film, le sous-texte sur sa condition d’acteur semble sincère. L’auto-critique est donc intéressante et il dépeint aussi une relation « amusante » (mais que l’on devine pas loin de la réalité) avec son agent, joué par Ted Raimi (le frère de Sam bien sûr). Cependant, on ne saura jamais vraiment quelle est la part de vrai et de faux. Il se montre aussi comme un alcoolique notoire, condescendant envers les villageois, alors qu’on imagine le type bien plus sympathique.

My name is Bruce est une bonne petite comédie, qui séduira tous ceux qui connaissent  un peu l’acteur. Seul bémol, le film a visiblement l’air fauché (image vidéo, décors et effets spéciaux minimalistes) et il a dû bénéficier des mêmes budgets rikiki que les séries B et Z où figure habituellement Bruce Campbell…

Déjà disponible en dvd chez M6 Vidéo.


A propos de Jérôme

toute-puissance mégalomaniaque, oeil de Sauron, assoiffé de pouvoir et d’argent, Jérôme est le father de big brother, unique et multiple à la fois, indivisible et multitude, doué d’ubiquité. Il contrôle Cinétrange, en manipulant l’âme des rédacteurs comme des marionnettes de chiffons. Passionné de guerre, il collectionne les fusils mitrailleurs. Le famas français occupe une place d’exception dans son coeur. C’est aussi un père aimant et un scientifique spécialisé dans les nouvelles technologies de l’information. Pour faire tout cela, il a huit doppel gangers, dont deux maléfiques. Il habite au centre du monde, c’est-à-dire près de Colmar.

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