Synopsis
De nos jours, dans l’espace, un vaisseau. Les Predators y détiennent de nombreux trophées, dont les Aliens au sang d’acide. Mais un incident crée la libération de ceux-ci et le vaisseau s’écrase sur terre, libérant des Aliens dont un hybride « Prédalien », particulièrement agressif. Alors qu’un Predator débarque sur Terre pour venger les siens, les humains vont assister, victimes collatérales, au nouvel affrontement extra-terrestre.
Critique du film
On rêvait de l’arrivée sur terre des Aliens à la fin du film de Jeunet, c’est la séquelle d’AVP qui nous l’offre. Le premier opus de ce cross-over était loin d’être nul. Pas transcendant et un cran au deçà des séries d’origine, mais finalement assez potable. On s’attendait donc à ce qu’au pire, le niveau soit maintenu. A l’arrivée de ce deuxième épisode, la déception ne peut se départir d’une certaine amertume. Et l’on comprend vite pourquoi. Le sujet ne pouvait pas s’accommoder de moyens limités. L’arrivée sur terre des deux monstres ne pouvait supporter l’invasion d’une petite bourgade du Colorado. Non, désolé, mais un tel binôme mythique ne pouvait évoluer dans un environnement aussi étriqué. Si ce n’est pas un vaisseau claustrophobique, c’est l’Amazonie ou la terre entière ! Mais pas Plouc city. L’entame du film fait d’ailleurs penser au Blob de C. Russel avec l’arrivée de sa masse gélatineuse au milieu d’une petite vie citadine bien tranquille incarnée par des teenagers rebelles, le clochard sympa avec son clebs maladif, la serveuse du snack et l’indéracinable sheriff ! On a les même ici ! Pour une masse gélatineuse communiste, ça passe bien, mais pour l’accueil de deux figures du cinéma fantastique, autant dire que le théâtre n’est pas à la hauteur des protagonistes. Il fallait une réelle invasion terrestre, mondiale, apocalyptique, et non pas des Aliens juste bons à annuler la tournée du laitier et empêcher John de draguer Barbara dans la piscine. Ils devaient envahir des buildings, massacrer des zoos, pondre la statue de la liberté… mais ça, c’était dans mon rêve. Predator (2) avait déjà connu l’immersion urbaine, plus intelligence, mais assez chiante quand même. L’Alien aura complètement raté son entrée.
L’histoire tente de compenser par l’apparition d’un troisième luron, le Prédalien, un croisement entre les deux, au gimmick sympa mais à l’existence vaine. Les attaques sont assez bien fichues, même si l’Alien rhinorrhéique qui se dresse devant l’humain tétanisé, on commence à connaître. Bon point en terme de scène d’action pour l’attaque à la centrale et dans la maternité, mais le tout manque tant d’ambition… Quelques scènes gores bienvenues relèvent un peu le niveau et les réalisateurs ne lésinent pas sur les renvois aux films éponymes : l’arrivée des marines se faisant massacrer, le crépitements des PM sur la carcasse des Aliens, les cris de la petite nous évoquent le blast de Cameron, sans sa furie dévastatrice ; le héros Dallas porte un prénom célèbre d’une des sagas, et j’en oublie.
Au total, pas le pire des nanars, loin de là, mais la cote des bisounours rasta ou au crâne oblong commence à dangereusement chuter.
Critique du Blu ray.
La haute définition doit ici s’accommoder des nombreuses scènes sombres, sollicitant également beaucoup votre dernier maillon de la chaine, en particulier le videoprojecteur, pas toujours le mieux armé. C’est néanmoins toujours un plaisir d’admirer les restes d’une poitrine explosée dans le moindre détail.
Commentaires de John Davis (producteurs) et de Colin et Greg Strause, réalisateurs.
Deux frères dont c’est le premier film. Un premier film de fans, sans doute, mais dont la maturité ne parait pas suffisante à relever le défi, malgré leur implication dans les effets spéciaux.
Commentaires de Tom Woodruff Jr et Alec Gillis.
Nous décrivent leurs travaux sur les FX : comment rendre un masque de Predator plus agressif etc. Vous apprendrez plus de choses sur les objectifs du scénario en les écoutant qu’en regardant le film, ce qui n’est pas bon signe pour ce dernier. J’ai ainsi compris par exemple que le prédator s’injectait de la bave de Facehuggers pour analyser leur ADN et ainsi, mieux les repérer. Ce n’était pas forcément clair dans le film.
Archives Weyland Yutani.
Une sorte de jeu interactif à base d’informations sur certaines caractéristiques des protagonistes, sous forme d’entrée dans des fichiers ultrasecrets de la compagnie. Vous pouvez apprendre quels sont les symptômes précis d’imprégnation d’un embryon d’alien dans votre estomac (nausée, vomissement, douleurs…) Rigolo.
Documentaires : plusieurs making-of.
Scènes inédites, galeries, BA, trailers.
Origine : USA
réalisation : Colin Strause et Greg Strause
avec : Steven Pasquale, Reiko Aylesworth, John Ortiz durée : 1h34
Durée :1h34
Rico