Une femme est retrouvée morte dans un centre commercial. Deux jours plus tard, un autre meurtre est commis. La police retrouve sur les lieux du crime une seule pièce à conviction : un autocollant du dessin-animé Princess Aurora…
Princesse Aurora est un thriller à la mise en scène classique qui fait penser au début à n’importe quel film de serial killer. Mais le vrai sujet, progressivement dévoilé, a de quoi effrayer presque n’importe quel réalisateur. Le film traite en effet du viol et du meurtre d’une enfant de six ans. Nous suivons les conséquences psychologiques d’une mère qui se met à poursuivre et tuer de manière brutale tous ceux qui ont côtoyé sa fille juste avant sa mort.
La particularité du film est d’être coréen et d’avoir été réalisé par une femme. Ces deux éléments se combinent à merveille puisque l’on passe d’un thriller presque banal à un mélodrame très émouvant. Ce mélange des genres est typique du cinéma coréen et il faudra bien sûr avoir l’esprit assez ouvert pour apprécier ce changement de ton, qui se fait de manière subtile.
En outre, et c’est aussi une caractéristique coréenne, le film est traversé par quelques scènes magnifiques d’un point de vue esthétique, avec une photographie impeccable. C’est le cas lors des accès d’une violence parfois assez dure, mais aussi lors des moments atmosphérique quand la fillette se perd et erre dans la mégapole, ignorée de tous. Jeu de flou, jeu sur les couleurs, la réalisatrice Eun-Jin Bang souffle le chaud et le froid sur les sentiments du spectateur. Les acteurs sont convaincants et permettent d’apporte de la crédibilité à un sujet sensible et rapidement casse-gueule. On regrettera juste quelques lourdeurs lors du climax final dans une décharge avec une grue et un otage, qui ne sonne pas tout à fait juste avec le reste du film.
Le dvd contient quelques entretiens, un making-of (une caméra qui se balade sur le tournage), des scènes inédites et 2 bandes-annonces.
Dvd disponible chez FPE.