Feffs 2019 : Furie, d’Olivier Abbou


Une très bonne surprise durant ce FEFFS : Furie (Get in dans la langue de Shakespeare) d’Olivier Abbou. Ce réalisateur n’est pas un inconnu pour les amateurs de film de genre puisqu’il a réalisé Territoires en 2010. Le colmarien (eh oui !) propose ici une œuvre particulière qui interroge nos peurs contemporaines.

Le synopsis est très simple : Paul et Chloé passent les vacances d’été loin de leur maison qu’ils ont prêtée à la nounou de leur fils et à son mari. Sauf qu’à leur retour, le couple ne peut plus rentrer chez eux.

A partir de là, tout part en cacahouète dans la vie du couple. Le film se résume par l’évolution de l’homme. Mari attentionné mais peut être un peu trop réservé au départ, il va se révéler puissant et  passionné. Le film démarre par un couple très étonné de ne pas pouvoir rentrer chez lui et se termine par un couple au lit dans des draps rouges. Tout est résumé en deux situations mais l’important est le chemin parcouru par le couple pour arriver à cette passion.

Le scénario s’inspire lointainement de Breaking bad (un professeur utilise la violence pour parvenir à ses fins). Le couple va connaître de nombreuses remises en question tout au long du film, en contradiction avec leur situation sociale au départ. Des plans-séquences plantent le décor au départ et le montage va s’accélérer au fur et à mesure de la descente aux enfers. L’attaque de la maison par les amis dégénérés du héros (dont Paul Hamy fait partie) est une réelle réussite par l’utilisation des couleurs et de la lumière durant cette séquence. Les spectateurs parviennent à s’identifier au personnage principal car nos vies sont telles qu’un accident, un traumatisme pourrait vite les faire basculer dans une direction qui n’a pas été choisie.

Olivier Abbou parvient à montrer ce qu’un homme est prêt à faire pour sauver sa famille. Ce film peut également être vu comme un conte car l’évolution du personnage principal est liée aux rencontres et aux situations compliquées qu’il va connaître.

Il s’agit là d’une vision très pessimiste du couple et de la vie. Un film de genre réussi qui fait écho à nos vies contemporaines dont l’équilibre est parfois très fragile…


A propos de Mister K.

Adorateur de Jean - Pierre Dionnet et des ses émissions cultes Cinéma de quartier et Quartier interdit, Mister K. aime le cinéma bis. Râleur et amateur de sensations fortes au cinéma (Anthropophagous entre autres), il viendrait d’une contrée lointaine (chère à Marine Le Pen) appelée Haute - Marne.

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