Nous avions déjà évoqué en nos pages html le superhéros bollywoodien Krrish premier du nom. Avec ce troisième épisode, on prend les mêmes et on recommence. Kaal, un méchant très méchant, totalement paralysé sauf deux doigts (#true story), se met en tête de détruire le monde avec un virus comme arme de destruction massive (rire sardonique). Krrish et son scientifique de père vont essayer de contrer l’abominable savant. Mais problème : Kaal s’est entouré d’un groupe de mutants, issus de mélanges d’ADN entre humains et animaux (les animan en VF, #lol #manimal). On se retrouve avec un homme-crapaud et sa langue télescopique amateur de glaces en cornet, ou avec Kaya qui peut prendre n’importe quelle forme. Un type en fauteuil roulant, des mutants autour de lui, ça ne vous rappelle rien ?
Krrish 3, comme le premier épisode d’ailleurs, mange à tous les râteliers et notamment celui des superhéros ricains. Sans vergogne, il pompe ici X-Men évidemment. Est-ce vraiment un mal ? Quand un film asiatique obtient un peu de succès en Occident, Hollywood se dépêche de le remaker, parfois avec un simple copié-collé mais en remplaçant les visages trop bridés. Ce n’est donc que justice si les indiens s’approprient sans honte les clichés des blockbusters américains. Argument supplémentaire : au lieu de se prendre trop au sérieux, Bollywood en fait des tonnes dans le grotesque, les effets spéciaux parfois approximatifs et les scènes #what the fuck. Un exemple ? Krrish fait la course avec un avion de ligne en courant sur le toit des immeubles, il se prend ensuite pour un vérin de train d’atterrissage. Comme un trapéziste sous cocaïne, il tournoie, gigote et combat comme un acrobate. Matrix Reloaded semble avoir marqué à jamais le cinéma d’action indien.
Au final, on s’amuse sans doute beaucoup plus dans un Krrish que dans un X-Men. Et ce qui étonne toujours avec les films de Bollywood, c’est cette propension naïve à vouloir raconter des histoires rocambolesques, improbables et extrêmement alambiquées. Il faut avouer que ce Krrish 3 ne déborde pas d’originalité et a du mal à se démarquer d’autres bollywooderies. Le scénario brode des farces et des quiproquos avec la double identité du superhéros et c’est un peu long et répétitif. Cependant, il est assez rare de voir des films indiens édités chez nous et il faut souvent se tourner vers des imports parfois de mauvaise qualité et surtout sous-titrés par des indiens en première année de français ou alors par google translator. Enfin, il faut évidemment apprécier les numéros de danse. Comme d’habitude, même si les fans de Bollywood ont déjà vu les mêmes trucs cent fois, ils ne se lasseront pas de voir Hrithik Roshan, tout en muscles saillants, faire un numéro de claquettes et enflammer le dance floors avec des chorégraphies fascinantes/énergiques/sexy.
C’est l’éditeur Condor Entertainment qui distribue ce Defender (titre français) en blu-ray et en dvd et la qualité est au rendez-vous. Pour que les novices n’aient pas trop peur, le disque propose deux montages : l’original façon Bollywood qui dure 2h30 et un autre plus court.