Entretien avec Eric Dinkian
Aïe, la question qu’on me pose souvent et dont je n’ai toujours pas trouvé de réponse ! J’aime beaucoup le Japon et la culture japonaise. Je ne parle pas la langue mais j’en aime beaucoup la «musique». Donc j’ai inclus un personnage japonais dans le film avec beaucoup naturel, comme je l’avais fais pour mon premier court. On va dire que ça fait partie de mon «univers».
Pour se tuer, « l’héroïne » se trouve toujours en sous-vêtements. Y a-t-il une raison particulière ?
Oui, il y a une raison toute simple : quand elle se poignarde en étant habillée, elle troue systématiquement ses vêtements ! Comme l’héroïne est immortelle et qu’elle se tue à plusieurs reprises, le fait de se frapper le ventre en sous-vêtements est juste un bon moyen de ne pas bousiller sa garde robe. Ca sonne comme un gag mais c’est logique en même temps. Après, c’est vrai que le film a une dimension érotique sous-jacente. Que le personnage soit la plupart du temps en sous-vêtements répond aussi à cet aspect.
Comment as-tu rencontré les deux acteurs Karin Shibata et Alex Leycuras ?
Karin et Alex étaient déjà dans mon premier court, Kaojikara, qui date de 2007. C’était notre première collaboration et nous sommes devenus amis par la suite. Nous avons co-écrit avec Karin des projets télé et j’ai travaillé avec Alex à l’intérieur du collectif humoristique Lézard Sot (où il était auteur en plus d’être comédien). Bref, avec Karin et Alex, on ne s’est jamais perdu de vue. Dès l’écriture de Precut Girl, il était acquis qu’ils tiendraient les rôles principaux.
Comment est né le projet ?
Le film est né de manière très spontanée. Je travaillais sur un court-métrage, Yukiko, avec des producteurs. Les ré-écritures du scénario était complexes et la prépa s’annonçait très détaillée. C’était l’été 2008 et Yukiko allait entrer dans une phase de break pour les vacances d’été. Comme une partie de l’équipe de Yukiko était dispo, on s’est lancé au débotté dans un projet en équipe très réduite. Celà a donné Precut Girl.
Comment sera diffusé le court ?
Le court est diffusé dans un premier temps en festival ou en évènementiel. En clair, il est disponible à qui veut le projeter. Il suffit juste de me contacter. La copie de travail a déjà tourné en festival, en Espagne et en Inde. Nous espérons que le film continuera de voyager. A terme, nous viserons des diffusions plus larges, en dvd et /ou sur le net. Notre but est juste que le film puisse être vu.
Tout simplement parce que je pense qu’il n’y a rien de plus passionnant au monde que de réaliser un film. C’est une chance inouïe d’avoir une équipe de talent prête à travailler gratuitement pour vous et votre histoire. Ca, c’est déjà un point très fort. Il est vrai que j’ai un temps envisagé Precut Girl comme une sorte « d’échauffement » avant le tournage de Yukiko, tournage qui était plus lourd. Mais très rapidement, Precut est devenu à mes yeux aussi important. J’ai donc fait ce film uniquement pour qu’il existe et pour que nous puissions le partager avec l’équipe et les spectateurs.
Des projets ?
Nous achevons Yukiko pour début mars 2010. Donc il sera visible très prochainement. J’enchaîne en avril avec le tournage d’un « court musical » qui servira d’œuvre vidéo pour une expo dans le centre de la France fin mai. Il sera ensuite exploité en tant que clip pour le groupe Hell Nino qui signe la musique. En parallèle, je termine le premier jet d’un scénario d’un projet de long. Une histoire dans la continuité des univers proposés par mes précédents courts.
j’ai eu la chance de voir ce film court qui tourne dans de nombreux de festival. on sent qu’il y a du moyen ($ ^-^-). ce qui m’a le plus sidéré sont les acteurs qui incarne des personnages dérangeants de manière sidérante surtout l’actrice japonaise qui est sensuelle, touchante et vénéneuse.