Fresque grandiose et historique, Jodhaa Akbar conte l’ascension du jeune empereur moghol Jallaludin, qui souhaite réunir plusieurs provinces sous une même coupe. Plutôt que de conquérir par la force, le dirigeant préfère les alliances pacifiques et négociées. Ainsi, pour s’approprier le royaume du Rajpoute, il compte se marier avec la princesse Jodaah. Mais cette dernière ne va pas plier facilement à ce mariage imposé par les contraintes politiques.
Difficile de ne pas penser d’abord à un Braveheart indien avec ses premières scènes pendant lesquelles ont lieu d’impressionnantes batailles rangées. Une foule immense de soldats qui s’opposent au corps-à-corps. La démesure est là, le spectacle est au rendez-vous. D’autant plus qu’en lieu et place des habituels chevaux ou tanks, nous avons ici des éléphants. Si habituellement les films de Bollywood sont des romances sirupeuses inoffensives, ici les éléphants écrasent les têtes dans un bruit de craquement d’os et l’on voit aussi un bras tranché qui vole dans les airs, accompagné d’une gerbe de sang ! La guerre, c’est la guerre, qu’on se le dise. Cependant, la suite est plus calme avant de reprendre de plus belle dans le dernier quart.
Malgré ses trois heures et trente minutes, le film reste intéressant grâce à un rythme en dents de scie. On trouvera quelques longueurs ça et là, notamment concernant le mariage, passage obligé et important d’un film indien. Les différents rituels et autres coutumes exotiques sont aussi décrits dans les moindres détails. Bien entendu, les deux tourtereaux sont beaux comme des Dieux. Les plus belles fleurs se fânent à côté de la sculpturale Aishwarya Rai Bachchan.
Plus intéressante est la lutte de pouvoir qui se déroule à plusieurs niveaux et qui implique non seulement des territoires mais aussi des problèmes d’idéologie, de religion et de politique. En plus de cela, la princesse Jodhaa doit composer avec sa belle-mère diabolique (pléonasme, oui je sais) qui tente de la décrébiliser aux yeux de l’empereur grâce à un complot alambiqué. Elle arrivera presque à ses fins. Après les batailles du début, le film montre donc le changement de politique de l’empire moghol, qui règne d’abord par la force et qui finalement trouve un meneur qui assurera une justice entre les peuples. Mais si l’empereur tente de réconcilier toute le monde dans la paix, certains ne veulent pas comprendre et l’usage de la violence est inévitable. L’avantage avec un film aussi long, est que l’on ne sait jamais vraiment quand ça va terminer et alors que l’on croit que l’apothéose est arrivée, l’intrigue est relancée grâce à un attentat ou un rebondissement surprise. Tout cela jusqu’au duel final, haletant et bien chorégraphié, avec un suspens bien mener qui laisse planer le doute sur l’issue du combat et place les enjeux très hauts.
On retiendra également les dialogues plein d’emphase et parfois moralisateurs et l’on pourra être charmé et amusé par les quelques répliques données sous forme de proverbe : « l’ambition est comme l’eau, elle peut déborder ». « Le vent souffle dans le mauvais sens ». « Qu’importe la lumière, l’envers du miroir est toujours opaque ». Ca vous plonge en pleine réflexion.
Si le film contient quelques morceaux musicaux, il n’y a pas de danse délirante et kitsch. Tout est très traditionnel et certaines chorégraphies valent le coup d’oeil de par leurs nombreux figurants impliqués. Au final, Jodhaa Akbar est un plaidoyer un peu trop appuyé en faveur de la compréhension et de la tolérance entre les religions. Mais qu’importe, le spectacle est là et a le mérite de nous faire découvrir comment a débuté la cohabitation de l’hidouisme et de l’islam dans cette partie du monde.
Le format blu-ray magnifie le film en mettant en valeur les paysages à couper le souffle, les costumes finement cousus et les nombreux bijoux hétéroclites. La HD permet aussi d’admirer les détails foisonnants des différentes architectures présentes dans les demeures fastueuses de l’empereur et des rois. Enfin, on peut pleinement profiter du travail sur les couleurs, utilisées pour définir visuellement chaque peuple. Parfois, la simple contemplation de l’image fait l’intérêt du film !
Réalisé par ASHUTOSH GOWARIKER. Avec HRITHIK ROSHAN, AISHWARYA RAI, SONU SOOD, MRS. PUNAM S. SINHA.
Bonus :
– 10 SCÈNES COUPÉES AVEC INTRODUCTION DU RÉALISATEUR (SD – 32 mn)
– ENTRETIENS AVEC LES ACTEURS ET L’ÉQUIPE TECHNIQUE (SD – 22 mn)
– BANDES-ANNONCES (SD – 8 mn)
+ 1 DVD BONUS CONTENANT LE DOCUMENTAIRE: LES CINÉMAS INDIENS (2008 – Couleurs – 162 mn – V.O.S.T.F.)
Réalisé par Hubert Niogret (Positif)
Je n’ai pu voir ce film jusqu’à présent qu’en version sous-titrée en Anglais et souhaiterais pouvoir m’en procurer une copie sous-titrée en Français. Mais où et comment ?
Ce film est vraiment magnifique tant par le scénario que par la magnificence des décors, des costumes, des musiques… A ne pas manquer ! Je l’ai déjà revu 8 fois !
8 fois ?? Mais ça dure 3h30 ! Il faut prendre congés rien que pour le voir une fois… Enfin bref, c’est dispo normalement un peu partout (fnac notamment).
Et ça doit se trouver au temple de la bollywooderie, chez nos amis http://www.bollywoodunivers.com
Pour ma part,je l’ai vu 2 fois et je l’ai trouvé magnifique!grandiose meme!je n’ai pas eu l’impression de perdre mon temps,loin de là!
salut a vous la je suis en vacance en guadeloupe .je entraine de regarde le film j’ai deja vu et revu plusier fois .je suis d’acore avec safidy .moi aussi j’ai pas vu les temps passe.car ce un film grandiose,il y a pas de mots pour la d’ecrir.je sais pas si vous conprendrez la langue hindi.moi je indienne.vous jure que je les regarde 2ou4 fois par jour.avant alle au lit je regarde comme si cette mon histoire de prince charment avant dormir .vous allez dire que j’abuse ou acro ,oui je suis et je suis fire d’etre.
J’ai adoré ce film, qui apparemment reflète la réalité historique… Je vous le conseille.. Les acteurs sont beaux, les couleurs, les prises de vue sont féériques.. je suis sous le charme;; accro aussi 🙂