Vikas est un journaliste indien de l’impossible. Il n’hésite pas à aller rendre visite à des terroristes pour les interviewer sur leurs motivations. Une mission l’amène à la chaine de télévision Al Johara en Turquie. Sur place, il se rend compte que tous les journalistes sont en fait des terroristes internationaux, utilisant l’agence de presse comme couverture.
Mission Istanbul ressemble à une bande-annonce de deux heures d’un film de Michael Bay. Le montage très « cut » ne s’arrête pour ainsi dire jamais, de même que les rebondissements. A la manière d’un métronome, le cahier des charges semble préciser qu’il ne faut pas laisser une séquence durer plus de 5 minutes. Après quoi, on passe à autre chose, dans une thématique complètement différente, dans un pays différent; pourvu que ça pète. Assaut militaire, attentat terroriste, espionnage, torture, batailles rangées, courses-poursuites, le film enchaîne les scènes d’action jusqu’à saturation et ne laisse jamais respirer le spectateur. On peut ainsi passer d’une scène de danse en boîte à un combat à la kalaschnikov en Afghanistan. Les indiens semblent toujours très friands de tourisme. Istanbul fait donc l’objet de nombreux plans « carte postale », qui consistent à placer les héros de l’histoire au premier plan et en arrière-plan les lieux les plus connus de la région (la grande mosquée par exemple est montrée à tout bout de champ).
Le réalisateur n’a aucun tabou à montrer les agissements des talibans, même s’ils ne sont jamais nommés. Ainsi, on voit une femme en burka se faire lapider puis se faire froidement tirer une balle dans la tête. La scène d’intro montre une bande en train d’égorger un type devant une caméra. Bref, c’est pas le genre de trucs qu’on verrait dans un Bruckheimer.
Mission Istaanbul (oui avec deux ‘a’) séduit par sa surenchère. A vouloir en faire trop, le film en devient risible et totalement irréaliste. Mais il faut avouer qu’il est difficile de s’ennuyer devant un tel spectacle.
Comme d’habitude, le dvd est disponible chez Bollywood Univers.
Bande annonce :