Flic rebelle un peu cabot, Jim McNulty utilise ses relations pour faire enquêter la police sur un énorme trafic de drogue. Jusqu’à présent, tout le monde fermait les yeux sur les magouilles mais il va être temps de balayer devant les portes des rues de Baltimore.
The Wire (Sur écoute en VF) est une série encore trop méconnue en France et pourtant tout à fait passionnante. D’une rare densité, on a l’impression d’assister à un film de Martin Scorcese qui durerait plusieurs heures. On pense aussi un peu à Michael Mann, où l’on voit évoluer alternativement la police d’un côté et les trafiquants de l’autre. Tout manichéisme est évité et les mêmes questions se posent de chaque côté : quelles sont les limites morales, pourquoi continuer à faire ce que l’on fait, quelle part de risque accepter et pour quels gains ?
A ma gauche, nous avons Avon Barksdale, baron de la drogue dans les cités HLM du Westside de Baltimore. Organisé en un réseau complexe, le gang agit comme une entreprise et parvient à diluer les responsabilités des grands pontes. Avon considère comme un frère son ami de longue date : Stringer Bell. Si Avon est un guerrier des cités, Stringer suit des études d’économie pour mieux écouler la came. C’est le cerveau du couple. Mais tous deux ne sont jamais en contact direct avec la drogue et les transactions de rue sont déléguées à de petites frappes qui gardent farouchement leur territoire. Ainsi, les policiers n’ont jamais de contact direct avec les chefs sauf lorsqu’il est question de les arrêter une fois les preuves réunies.
A ma droite, il y a Mc Nulty, flic antihéros, aussi bon flic que buveur de bière et coureur de jupons (son ex-femme, la procureur, et bien d’autres). Son couple est une épave pas encore tout à fait coulée. Véritable casse-couille pour tous ses supérieurs, il a le don de mettre le nez dans des affaires pourries, ce qui irrite fortement les politiques en place. Par la force des choses, il finit par être entouré d’une petite équipe de policiers de seconde zone ; des types qu’on a eu du mal à caser ailleurs et qui traînent leurs casseroles derrière eux.
Et les voilà en train de démonter intégralement le plus gros réseau de drogue de la ville, sans aucun moyen. Mais à force de travail et de persévérance, l’équipe du placard se dote de nouvelle technologie et commence à mettre sur écoute tous les dealers du quartier. De fil en aiguille, ils prennent connaissance des méthodes, des codes et par conséquent de toutes les magouilles qui entourent le trafic de drogue : blanchiment d’argent et plus grave : règlements de compte à l’arme de poing.
Je vais tenter le coup, mais je doute que ce soit meilleur que The Shield et ses flics ripoux
Les deux séries n’ont surtout rien à voir. J’adore les deux, mais c’est des registres complétement différents.