Trois contes horrifiques faisant la part belle aux effets gores et à l’érotisme.
Mail Order Bride
Le plus ringue.
Un jeune cadre obsédé cherche l’âme sœur sur le net, sans succès. Jusqu’à la vision d’une publicité vantant les qualités d’un automate sexy, Personal Concubine 2000, prête à satisfaire tous vos désirs. Réalisant qu’il n’a accumulé que déboires sentimentaux auprès de ses anciennes compagnes, il se décide à construire sa créature sur Internet et à la commander. Il reçoit non sans surprise une bride of Frankenstein dans un cercueil, bardée de coutures. Une fois branchée sur secteur, la créature lui propose de la programmer pour tous ses désirs, mais la mise en route n’est pas simple, soumise à un mode d’emploi laborieux. L’heureux propriétaire initie rapidement son jouet à la luxure en la faisant visionner des vidéos explicites, et ça marche… elle lui fait un strip ! Mais lorsque la créature visionne par accident une émission satanique avec rituels sanglants, les choses se compliquent.
Ce court métrage ne ménage pas les effets d’humour. Miss Frankenstein a des formes très engageantes, mais c’est l’épisode de loin le plus craignos.
Mr Button
Le mieux réalisé.
Une jeune femme se coupe un doigt dans un rituel satanique, apparemment très en colère. Elle insère le doigt dans une poupée.
La petite Kelly fête ses six ans entourée de ses parents et de son grand frère. Le cadeau de grand-mère, arrivé par colis, est plutôt surprenant : il s’agit d’une poupée grossière, un clown malodorant. La grand-mère ne répond pas lorsque la petite fille tente de l’appeler pour la remercier. Kelly semble progressivement rentrer en contact avec ce clown aux yeux de boutons et au nez qui bouge, dont l’aspect négligé cache un redoutable pouvoir : celui d’exaucer les vœux de sa petite propriétaire. Celle-ci se retrouve en un endroit que je n’oserais appeler hôpital psychiatrique mais prison avec gardien sadique en blouse. La poupée continue de lui obéir et d’y faire des ravages. A sa sortie, elle retourne chez son frère et l’affaire ne s’arrange pas…
Nettement plus intense que le précédent, un bon suspense avec peu de moyens.
Sustenance
Le plus trash/expérimental
Une jeune beauté (l’actrice incarnant PC 2000) est obsédée par ses formes et son poids. Elle consulte un chirurgien afin d’optimiser sa silhouette. Après l’opération, elle se retrouve enfermée dans une pièce où non seulement de la nourriture immonde lui ait imposée, mais elle se fait régulièrement anesthésier pour des amputations diverses. Ces tortures semblent particulièrement jouissives pour l’homme qui l’observe.
De loin le plus intéressant, cet épisode va aussi plus loin visuellement, par des scènes particulièrement crues, notamment lors de l’ingestion d’aliments vomitifs, mais aussi d’un plan pornographique.
Au total, un réalisateur à potentiel, malgré un Slaugther Disc (2005) assez décrié, nous servant une trilogie inégale mais absolument pas méprisable. Le physique de l’actrice principale (pro du x parait-il) évoque parfois la grande Dita, avec un peu de gras fessier en sus. Bref, un DVD fort agréable.
En bonus :
Des chutes rigolotes où les acteurs se plantent.
Cooking with molly, une recette où un pauvre poulet se fait farcir.
Une belle publicité sur la créature, en lien avec le premier film.
Les trois courts métrages sont réalisés par David Quitmeyer.
90mn / Zone all / 2006 /Editeur : Steel web studio