« La famille satomi a été anéantie par la maléfique Tamazusa et son fils Matofuji, chefs du clan Hikita.
Seule, la princesse Shizu a survécu au massacre.
Alors qu’elle tente désespérément de fuir ses assaillants, elle fait la recontre du vaillant Dosetsu (Sonny Chiba). Ce mystérieux guerrier lui raconte la rivalité ancestrale des deux clans et la légende selon laquelle la survivante des Satomi pourrai y mettre fin grâce à huit samouraïs… »
Le film commence sur un mauvais pied avec un générique kitsch au possible et une chanson typée « année 80 » interprété par un américain. On y découvre ensuite les méchants, grossièrement grimés, avec des costumes en plastique et un décor de palais en carton-pâte. Ca fait peur mais ça fait surtout rire par moment.
Puis le film prend son envol. L’intrigue se développe sur fond de malédiction et de querelles entre deux clans ennemis. Il y est question d’une malédiction remontant à quelques génération. Le fantastique n’est pas bien loin.
Puis, le récit vire à l’aventure rocambolesque. Les périls sont nombreux et surprenants. Une vieille femme à moitié aveugle se transforme en un vilain scolopendre. Les combats au sabre se multiplient et parfois, l’issue est assez violente.
En apprenant que Kinji Fukasaku est derrière la caméra, on ne s’étonnera finalement qu’assez peu. Il trompe son monde et alors que l’on dirait un divertissement grand public assez commun, on y trouve aussi quelques scènes qui dépassent la limite : cruauté, érotisme et gore. Pour le côté cruel, tous ceux qui aident la princesse Shizu se retrouvent massacrés par les gardes de Motofuji. Cela comprend notamment deux jeunes enfants piétinnés par des chevaux.
Erotisme lors de cette superbe scène où la Reine prend un bain de sang et s’en repaît, laissant apparaître une poitrine généreuse. Gore car quelques plans font gicler brutalement le sang, un gimmick qui inspira un certain Tarantino pour la grosse scène de massacre dans Kill Bill1.
Tout cela devient vraiment inquiétant lorsque la princesse finit par faire des rencontres de plus en plus étranges : une meute de villageois en colère, un peuple de troglodytes et pour finir un serpent géant !
Profondément ancrée dans la culture japonaise, le film n’abbat pas toutes ses cartes immédiatement. Le titre évoque de manière évidente le film de sabre mais il s’agit plutôt d’une quête riche en rebondissements et en action, et contenant une bonne dose de fantastique : démons, sphères lumineuses, malédiction, et créatures monstrueuses sont au rendez-vous de cette oeuvre méconnue. On regrettera un peu que le film dure deux heures, un peu longuettes au final.
Origine : Japon. Réalisateur : Kinji Fukasaku. Dvd disponible chez HK Vidéo.